Petit déjeuner au Mas de Saboth par Chantal
Mercredi 7 mai, une halte sur le très beau parcours concocté par Martine et Jean-Pierre ! Nous étions 5 et nous nous sommes régalés sur des toutes petites routes et à St Cirq Lapopie.
Merci à nos guides !
CAHORS PAR D.DURAND
Nous séjournerons à l'hôtel : "LES BALCONS DU LAC D'ANNECY" à Sevrier (74320)
du 15 au 22 juin 2025, en demi-pension.
Cet hôtel surplombe le magnifique lac d'Annecy et ses eaux parmi les plus pures de France.
Vous pourrez vous rendre sur le site de l'hôtel.
Une bien belle semaine
Au CVG on a l’habitude tous les ans d’aller se promener en juin vers d’autres cieux et pendant une semaine tant qu’à faire. Cette année Francis nous a « dégotté » un coin superbe aux alentours d’Annecy et la preuve c’est que nous étions cinquante avec les accompagnants.
N’ayant rien de mieux à faire que de peigner la girafe je me suis inscrit, cela me permettant de retourner dans une région où j’ai vécu pendant trois ans il y a une cinquantaine d’années. Nous voilà partis avec Claude le doyen des roulants du club. Et nous voilà arrivés le dimanche 15 au soir.
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Dès le lendemain, nous le groupe des VAE (Vieilles Antiquités Eblouissantes), on attaque les hostilités contre la ville d’Annecy qui ne veut pas nous laisser sortir de son giron entrelacé de quantités de bretelles qui se croisent et s’entrecroisent alors qu’il n’y a pas de gorges. Si on allait aux gorges du Fier on comprendrait ! On finit tout de même par se sortir du piège et à faire quelques petites bosses environnantes, puis nous rentrons à nouveau dans Annecy qui nous laisse accéder à sa piste cyclable et nous faisons le tour du lac. Tout au long de la journée j’ai plusieurs fois l’occasion d’admirer le dos de Jean. C’est vrai qu’il a bon dos et large en plus, ce qui me permet de suivre son sillage bien à l’abri.
Dés le mardi Raymond et Magne, dont l’un a pour référence la carte et l’autre le GPS, se sont entendus pour nous concocter une sortie vers le col des Aravis : 120 kms et 1500 mètres de dénivelé ou un peu plus me dit-on. J’estime que je dois pouvoir y arriver sans prendre ma batterie supplémentaire en économisant et tout en tirant un peu plus sur la bête. Eh oui, à nos âges il y en a qui marchent avec des cannes ou un déambulateur, nous on fait du vélo avec une assistance électrique. Ça ne vaut pas un fauteuil, roulant ou pas, mais ça permet de voir du paysage et de conserver des illusions…
Nous voilà partis à 9 heures par la piste cyclable plate en direction d’Ugine (40 kms) ce qui me permet encore une fois d’économiser la bête derrière le dos de Jean. Il n’en n’a pas encore plein le dos et ne fait pas le gros dos. C’est alors qu’on attaque la montée des Aravis par une petite route parallèle à la grande. Les rampes sont dures et je crois économiser la batterie en moulinant avec un petit braquet, erreur de jeunesse… C’est un comble !
A Flumet nos estomacs font appel à notre bonté laquelle trouve un petit restaurant accueillant. Après une bonne restauration ce n’est pas fini, il reste encore une bonne dizaine de kilomètres pour atteindre le haut du col. Arrivés en haut nous faisons une pause tout en admirant le fond du décor constitué par le Mont Blanc et la verdure qui nous entoure au milieu de laquelle des troupeaux de vaches paissent tranquillement. Un vrai décor de carte postale !
Nous repartons comme des boulets de canon puisque ça descend et 4 kms plus loin nous tournons à gauche pour attaquer le col de Fry qui pourtant ne nous a rien demandé. L’ennui c’est qu’il se trouve sur notre route. J’attaque donc et voilà qu’au bout d’un kilomètre le VAE n’en veut plus. Sans prévenir il abandonne la partie, j’ai trop tiré dessus malgré que je l’aie économisé. Mince alors ! Plusieurs tentatives diverses ne le dégourdissent pas. Me voilà redevenu un simple cyclo avec le handicap d’un poids à peu près double à tirer(15kgs). Je change de braquet et je poursuis en danseuse. Voilà que Jean Claude arrive à ma hauteur et me demande ce qu’il se passe. Bon camarade, je reconnais là son bon cœur, il me propose de me pousser dans le dos. Aussitôt dit aussitôt fait et nous voilà côte à côte comme les paires de bœufs autrefois qui labouraient. Bel attelage ! Seulement nous n’avons pas de joug et le bras de Jean Claude fatigue. La montée se fait donc par intermèdes de poussettes et nous évitons de gêner les voitures. Les conducteurs doivent penser que nous sommes gonflés d’oser la poussette alors que même on n’a jamais vu ça dans le Tour de France. La descente nous permet de nous refaire une santé mais il reste le col du Marais, petit col mais obligatoire pour rejoindre Faverges. L’attelage reprend du service et je remercie encore ici la grande générosité et dextérité de Jean Claude. Par contre Jean ne suit pas il fait le gros dos pour surmonter son col. Nous l’attendons puis nous repartons tous ensemble forts de ce que la fin de l’étape est plate. Une fois regagné la piste cyclable nous avons comme tous les soirs un petit vent dans le nez, ça ne vaut pas un col mais ça use.
Quelques tergiversations nous éparpillent et nous regroupent. Jean Claude m’a dit que la montée à l’hébergement est trop étroite pour recommencer l’attelage. C’est sûr et je ne veux faire prendre aucun risque à Jean Claude. C’est alors que je me dis que je devrais prendre de l’avance pour qu’on arrive à peu près tous en même temps. Il me semble que Jean est parti devant et je pense à le rattraper pour me caler dans son dos. Je fonce : 24,25,27,28,30 et je me maintiens au dessus de cette vitesse. Evidemment derrière ils n’ont pas suivi et moi je ne retrouve pas Jean. Tant pis je continue pour attaquer la montée avec de l’avance. J’arrive à Servier et je m’embrouille dans des petites rues du bas tant et si bien que je demande mon chemin à une jeune dame qui descend de voiture. Elle ne connait pas les « Balcons du Lac » mais sort son smartphone et m’explique après consultation qu’il faut prendre la première à droite puis la seconde à gauche et qu’après c’est tout droit et que ça monte. Ça je le savais. Je finis par arriver après une rampe où je dois poser le pied parterre, près d’un grand bâtiment mais bizarrement il ne ressemble pas à notre hébergement. Il y a un immense parking mais pas un chat. Je comprends vite qu’il s’agit d’un EHPAD, voire un asile. Ah ça alors ! Non mais, est ce que j’ai une gueule de vieux !!! C’est un comble on m’envoie direct dans un EHPAD. Ah la vache elle s’est bien foutue de moi. Je croyais avoir encore un peu de sex-appeal… surtout en tenue « number one » du CVG !
Je vais à l’accueil pour redemander mon chemin. Personne, il est 6h45 du soir. Vu les panneaux intérieurs je comprends bien qu’il s’agit d’un EHPAD et je me dépêche de ressortir avant de me retrouver enfermé d’autant plus que c’est peut-être un asile me dis-je. Ah la vache elle m’a envoyé tout droit pour me faire interner ou ensevelir. C’est un comble tout de même, encore heureux qu’elle ne m’ait pas envoyée vers un columbarium, un cimetière ou des catacombes !
C’est en ressortant que je trouve un infirmier sortant de sa voiture. Je lui demande alors mon chemin et à son tour il ne connaît pas les « balcons du Lac » et sort son smartphone. Il m’explique au bout d’un moment que ce n’est pas loin mais qu’il faut monter pour redescendre. Qu’à cela ne tienne, l’heure tourne et je fonce. Néanmoins il y a des raidards et trois fois je mets le pied par terre pour avancer. En définitive je fais bien une centaine de mètres de dénivelé en plus ce qui fait environ 2300m. puisque Magne a dit qu’en fait le parcours compte 2200 de dénivelé. Je reste quand même surpris par moi-même à l’arrivée en pensant qu’après une telle journée je ne suis pas trop fatigué, et que l’antichambre n’est pas encore pour moi. Vive le vélo !!!
Ce matin on est déjà mercredi et je ne me ressens pas de la journée d’hier. Le programme de la journée c’est du vélo. Eh oui on ne s’en lasse pas. Magne et Raymond se sont encore une fois entendus. Il s’agit de faire le tour de l’anticlinal du Semnoz qui surplombe les « Balcons du lac » par derrière avec un retour vers l’heure méridienne. Il faut effleurer Annecy et la sortie de la ville est raide. Derrière la montagne nous passons de petits villages. La route est calme avec pas mal de cyclistes. Pedali-pedalon, encore une fois j’admire le dos de Jean qui ne cassera pas ses pédales aujourd’hui, puis une route à droite donnée par le GPS de Magne est interdite. Comme lui nous pensons qu’à vélo on passe toujours même avec des travaux. Nous descendons et voilà qu’un pont surplombant des gorges est complètement fermé. Inutile d’insister sauf à vouloir jouer les funambules sans corde et nous faisons demi-tour pour reprendre la route. Nous arrivons alors à l’autre bout de l’anticlinal et là il s’agit de monter au col de Leschaux aux environs de 900mètres pour rentrer à l’hébergement. L’après-midi se passera en partie au restaurant avant de monter en voiture au sommet du Semnoz, le Crêt de Chatillon. On fait une photo de groupe et encore une fois j’ai le dos de Jean devant moi, même là il a le dos rond.
Et voilà jeudi est déjà là. Que le temps passe vite ! C’est l’occasion de faire la montée au Semnoz au Crêt de Chatillon qui perche à 1699m., sans compter les taupinières qui le profilent à 1700. Cela fera un dénivelé moyen d’environ 1200 à 1300. Pour la matinée ça suffira. Nous ne sommes pas les seuls car le groupe de Martine, Michel, Jean Pierre et Francis a eu la même idée que nous. La pente est assez régulière mais avec des portions à 10% parfois. Je tire un gros développement si bien que ma mobylette me permet de passer tout le monde en revue et d’admirer le dos large de Jean. Une halte au sommet et nous flinguons vers Annecy. En descente par contre je ne vois pas le dos de Jean, c’est un sacré descendeur. En route on perd Jean Pierre C. La douche et nous voilà à déguster dans un petit restaurant dont Raymond, renseigné par Christian, a retenu le nom de « piste verte ». A 15 heures la journée n’est pas finie. Magne veut en profiter pour emmener son épouse voir les Aravis et notre parcours de mardi. Je profite de l’occasion ainsi que Raymond et Monique. Malheureusement on ne voit pas le Mont Blanc aujourd’hui mais les alentours du col resplendissent de verts multiples où paissent des troupeaux.
Nous voilà vendredi et l’on s’est entendu pour faire le col de la Forclaz qui perche à 1157 m. Il y a deux accès soit par la route partant de Talloire, prestigieux village où se trouve l’auberge du père Bise, un des trois premiers restaurants de France, soit par l’autre côté qui est bien plus dur. C’est ce dernier que nous choisissons, comme des grands. Si sur le plat de la piste cyclable j’ai pu admirer le dos de Jean encore une fois, je remarque quand même qu’il en a plein le dos…encore une fois. J’ai remis le gros développement et je ne monte pas trop mal si bien que je passe encore une fois tout le monde en revue car je ne m’arrête pas. J’arrive en haut et là je découvre une superbe vue sur le lac et Annecy au fond. Quel régal et en plus il y a de nombreux parapentes qui se promènent dans les airs, ce qui donne l’idée à quelques-uns de faire un tour pour le lendemain. Je ne me lasse pas d’admirer la vue, puis nous retrouvons le groupe de Martine qui arrive par l’autre côté. On prend quelques photos et on redescend pour arriver vers la pause méridienne. De là on retourne au restaurant de la veille pour simplifier les choses. La fin de la journée se passe à visiter Annecy et faire un tour du lac.
Le dernier jour est arrivé et le groupe se disperse. Raymond voulant absolument revoir le col du Cormet de Roselend part avec Magne et toute une équipée de femmes dans la voiture pour la journée. Jean-Claude, Jean et Claude ont prévu de faire du parapente pour retrouver leurs sensations d’anciens parachutistes. Jean Pierre va se promener avec Martine. Moi je fais du vélo et vais visiter Albertville qui n’a rien d’extraordinaire mais parait agréable à vivre. Je remonte, toujours par la piste cyclable, vers Annecy par Talloires. Je déjeune au bord du lac mais pas chez le Père Bise malheureusement et je passe une partie de l’après-midi à Annecy à envoyer des cartes postales (oui, ça se pratique encore pour les vieux non numérisés !) à des proches plus ou moins impotents dont des frères et sœurs qui sont nonagénaires, moi étant le dernier de huit.
Le soir les aérostiers du club, Claude, Jean et Jean-Claude expliquent avoir vaincu les éléments et acquis temporairement l’apesanteur sans pour autant avoir imité Icare qui monta trop près du soleil faisant fondre la cire d’abeille qui tenait les plumes de ses ailes. Ils n’ont donc pas atterri dans le lac. Bravo à nos intrépides aventuriers.
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Voilà donc l’heure du retour ce dimanche matin. Avec Claude nous repartons par les autoroutes et Saint Etienne et arrivons à Brive avant 16 heures.
Ainsi donc nous avons passé une bonne semaine et apprécié la provende mais nous mettons un petit bémol sur l’exiguïté des chambres. J’espère que Jean n’en a pas souffert avec son dos large sinon comme il a bon dos il a dû faire le gros dos.
Philippe